Mettre son bien en valeur avant de le vendre, c’est important. Mais choisir le bon moment pour le mettre en vente l’est sans doute davantage. Plus que jamais, le marché immobilier rouennais se tend et connaît par conséquent une hausse des prix de vente. C’est la loi de l’offre et de la demande qui prime. Guillaume, agent Smith spécialisé sur le secteur du Plateau Nord de l’agglomération rouennaise partage son point de vue.
Quel effet a eu la crise sanitaire sur le marché immobilier rouennais ?
Le 1er confinement ne nous a pas vraiment gênés pour travailler. Grâce aux outils technologiques et compte tenu du fait que les notaires continuaient à travailler, nous avons pu poursuivre le travail sur nos dossiers en cours. Il a seulement ralenti les ventes dites “de confort”. Il s’agit des propriétaires qui souhaitaient vendre mais sans caractère d’urgence.
Concernant la création de nouveaux dossiers, il nous a fallu un temps d’adaptation, mais cela n’a duré qu’une quinzaine de jours. De plus, les clients potentiels étaient chez eux donc cela a facilité notre prospection. A la sortie du confinement, le secteur de l’immobilier s’est emballé car beaucoup d’acheteurs et vendeurs avaient été freinés dans leurs projets. Beaucoup de biens ont donc été vendus, ce qui a eu pour effet de créer une pénurie de biens à vendre. En même temps, ce phénomène est récurrent chaque année, et même si le dé-confinement l’a amplifié, nous n’étions pas vraiment inquiets. Cependant à la rentrée, nous avons pu observer la même configuration avec toujours beaucoup d’acheteurs pour peu de biens sur l’agglo rouennaise. Ce qui est positif d’une certaine manière car cela prouve que la crise économique n’est pas au rendez-vous sur le secteur immobilier rouennais. Cela s’explique notamment par le fait que les banques continuent de proposer des taux d’intérêt très intéressants. De plus, s’il y avait réellement une crise économique de grande ampleur, nous serions davantage confrontés à des ventes de biens liées à des cessations de paiement de leurs propriétaires. Néanmoins, on pourrait penser ce marché immobilier facile à prendre en main seul pour un vendeur mais ce n’est pas le cas car sélectionner les acheteurs qui sont prêts psychologiquement et financièrement à passer à l’action est encore plus important que d’habitude. En effet, on observe des acheteurs qui se précipitent pour réserver les biens sans être sûrs de leur capacité de financement. Et c’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre eux reviennent sur leur décision, ce qui risque de faire perdre du temps au propriétaire du bien. C’est là que le rôle de l’agent immobilier prend tout son sens.
Quelles opportunités a créées ce marché pour vos clients ?
Depuis l’automne, les prix des biens immobiliers de l’agglomération rouennaise sont en hausse. On pourrait penser que cela freine les acheteurs mais ce n’est pas le cas car le faible niveau des taux d’intérêts bancaires compense l’augmentation des prix des biens. La période actuelle est donc particulièrement intéressante pour vendre un bien immobilier.
Cependant, il faut noter une différence importante entre la crise sanitaire que nous vivons et la crise économique de 2008. A l’époque, plusieurs établissements bancaires américains sont entrés en cessation de paiement après avoir accordé des prêts à des acheteurs qui n’étaient pas dans la capacité de les honorer. Cela a eu pour conséquence sur le marché de l’immobilier français de freiner brutalement les transactions. Il n’y avait plus d’acheteurs, plus de ventes dites “de confort”, seulement des ventes ayant un caractère d’urgence (mutation, divorces, décès). Mais aujourd’hui les banques françaises sont plutôt prudentes et ont d’ailleurs durci leurs conditions d’emprunt l’année dernière pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Le marché actuel est bon pour le moment puisque les emprunteurs sont en capacité de rembourser leurs crédits.
Quels types de biens est-il plus intéressant de vendre en ce moment, et dans quels quartiers ?
Concernant la rive droite de Rouen, on note toujours une demande importante concernant les appartements avec extérieur en centre-ville mais aussi pour les maisons du plateau Nord, du quartier Descroizilles, Jouvenet, autour de la gare, et de la préfecture également. D’abord ce sont des quartiers très urbanisés mais qui ont gardé un esprit village. Cette dimension humaine de “village dans la ville” et de proximité plaît beaucoup. On le voit notamment sur le plateau Nord, depuis l’installation il y a quelques années d’un collège à Isneauville, et de nombreux commerces de proximité, la commune a pris beaucoup de valeur. Il y a de moins en moins de terrains à bâtir et la saturation de Bois-Guillaume a amplifié ce phénomène.
Sur la rive gauche, il y a bien sûr le quartier du jardin des plantes qui est très recherché, mais aussi de plus en plus les habitations longeant les quais animés. Ils attirent une clientèle active, urbaine, désireuse d’être proche du centre-ville, tout en ayant de la surface et à proximité d’entreprises. On note également l’arrivée d’une clientèle familiale exigeante à Sotteville-lès-Rouen qui après avoir vécu rive droite se tourne vers la rive gauche pour un confort de vie similaire avec plus d’espaces, des jardins et tous les commerces. Grand-Quevilly tire aussi son épingle du jeu grâce à son urbanisation aérée et la diversité de ses entreprises.
Sur le plateau Est, il peut-être également intéressant d’acheter ou vendre sur les communes de St Jacques-sur-Darnétal, Montmain ou Boos. Ce sont des communes qui ont surpris ces dernières années par le développement de leurs commerces de proximité et leur vie associative. Par conséquent, elles attirent de plus de familles rouennaises ayant envie d’espace, d’une meilleure qualité de vie, mais avec toutes les commodités nécessaires.
A l’Ouest, Déville-lès-Rouen attire toujours beaucoup pour sa proximité avec le centre ville de Rouen, et ce quels que soient les quartiers. Pour les acheteurs en quête d’un esprit campagne, La Béguinière à Canteleu, les communes de Montigny, ou encore St-Martin-du-Vivier sont de plus en plus demandées.
Compte tenu de ce marché tendu, conseillez-vous plutôt de vendre avant d’acheter ou l’inverse ?
Tout dépend du projet et du financement qu’il implique. Si l’achat est financé par la vente d’un bien, cela risque de poser problème. Il existe toujours l’option du prêt relais si on trouve son bien avant de vendre, mais plus on tarde à vendre, plus le prêt est cher. Donc l’idéal est de vendre avant d’acheter afin d’avoir la trésorerie nécessaire. C’est justement là que se situe notre devoir de conseil. Notre rôle est de conseiller les clients sur les meilleures conditions pour vendre et à la fois les aider à trouver une solution de repli s’ils ne trouvent pas tout de suite un bien qui leur plaît. Comme par exemple d’opter pour une vente longue ou se tourner vers une location en attendant de trouver la transaction idéale. Tout le monde ne cherche pas à vendre un bien pour en acheter un autre bien sûr, mais quand cela arrive, la location peut être une bonne solution, en particulier en ce moment. Cela permet par exemple de vendre cher quand les prix sont élevés et d’attendre qu’ils aient diminué pour acheter de nouveau.
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